Il fait chaud dehors et beau.
Lui est là, à mater ces films d’horreur. Je les regarde avec lui en attendant de l’avoir dans la bouche mais là j’en peux plus, j’ai la raie du cul qui transpire et les mains moîtes.
Il faut gongler son ventre et respirer. Bloquer, relacher, expirer.
Et merde, je lui demande pourquoi il aime ce cinéma là et pourquoi il est doux avec moi :
Tu peux pas me brutaliser un peu ? J’vais pas m’briser ! Baise moi pour de vrai ! Comme dans tes putains films où ça cogne !
Je ne reviendrais pas chez toi. Motif : mal baisée. J’ai de mauvaises pensées. J’ai rêvé que je baisais le mur en pensant à ton voisin, le vieux malade du cancer dont tu m’ a parlé. Non, je ne reviendrais plus, je vais garder ma frustration, cette boule de chaleur que je tiens au plus profond de ma chatte.
C’est précieux, très précieux.
Ce soir, je regarde le soleil passer devant moi, il est rouge. Il passe puis se casse la gueule au loin, là, derrière les sales immeubles.
La nuit, je rêve d’une fille qui me fait jouir avec son genou.
C’est précieux.
