Bonjour mademoiselle (voix de séducteur autoproclamé), est-ce que vous me permettez de...
Mais bien sûr que oui, je vous permets tout ! Je suis mise à votre disposition par la mairie de Lille [1], je reste ici dans la rue jour et nuit, sauf une semaine par mois où on m’envoie en révision. Pouet pouet sur le sein droit, et je fais la maman-assistante sociale-SOS Amitié, vous pouvez me raconter tous vos petits bobos. Pouet pouet sur le sein gauche, et je fais la pute, videz vos couilles dans l’orifice chaud et humide de votre choix (vous les hommes n’avez pas d’orifice chaud et humide, pas de bouche, pas d’anus, nous les femmes sommes définitivement supérieures !). La barre chocolatée est offerte en sus. Ce service est disponible sur présentation d’une paire de couilles. Une seule couille suffit, d’ailleurs. Bientôt, délocalisation à votre domicile, et ouverture d’une troisième option : nettoyer la merde. Pardon, ça existe déjà et c’est bel et bien subventionné [2]. Vous partez déjà ? Au revoir et à bientôt sur nos lignes !
[1] L’allusion à Lille est fortuite et n’a rien, mais vraiment rien à voir avec la proposition d’une société du care...
[2] Lisez et faites lire Du balai. Essai sur le ménage à domicile et le retour de la domesticité, de Sandrine Rousseau et François-Xavier Devetter (Raisons d’agir, 2011).
